La première phase de l’opération de vérification/profilage a permis d’obtenir une indication des préférences des réfugiés en ce qui concerne les solutions durables. Bien que cette opération reste à parachever en 2015, l’intégration locale émerge comme option préférée des réfugiés et devrait à ce titre demeurer une des composantes essentielles de la stratégie, malgré les défis rencontrés à cet égard. Priorité sera accordée à l’appui en vue de l’introduction des dossiers de naturalisation et leur suivi, pour ceux ayant choisi cette option, et à l’introduction des dossiers de demande de titre de séjour pour ceux ayant opté de résider au Sénégal sous un statut alternatif. En accordant une place de choix aux solutions durables, l’UNHCR poursuivra ainsi la consolidation des acquis des interventions socio-économiques. En effet, l’évaluation d’impact du programme du HCR pour l’intégration locale et les moyens de subsistance des réfugiés Mauritaniens en milieu rural au Sénégal a recommandé le renforcement de capacités techniques et organisationnelles des groupements de production des biens et services en partenariat avec les services techniques de l’Etat, le plaidoyer auprès des autres agences du système des nations unies, les programmes et projets de l’Etat (SAED), les services techniques de l’Etat dans les secteurs de l’agriculture, de l’hydraulique, les collectivités locales auxquelles un certain nombre de responsabilité a été transféré, les ONGs nationales et internationales (TOSTAN), pour la prise en compte des questions de réfugiés dans leurs programmes respectifs.
En outre, l’UNHCR renforcera le plaidoyer en vue de la prise en compte des sites abritant les réfugiés dans les grands programmes nationaux et dans les schémas locaux d’aménagement et de développement et pour faciliter l’accès à la terre. Il renforcera également la sensibilisation des agences des Nations Unies et des ONGs sur le rôle que peut jouer l’UNHCR en matière de renforcement des moyens de subsistance des réfugiés. A cet effet, des missions conjointes seront organisées dans les principaux sites abritant les réfugiés mauritaniens en vue de la familiarisation des autres acteurs avec les préoccupations des réfugiés ainsi que les défis auxquels ils font face dans la vallée.
La protection des réfugiés mauritaniens et notamment la jouissance effective de leurs droits sera facilitée par l’appui en vue de la délivrance de cartes d’identité de réfugié et du renouvellement de celles qui arriveront à expiration dès 2016. La délivrance des actes de naissance ou d’attestations en tenant lieu restera également une priorité majeure.
En ce qui concerne le rapatriement volontaire, le suivi sera fait auprès des collègues dans le pays d’origine en vue d’obtenir une suite après le transfert de formulaires de rapatriement volontaire. La collaboration avec les collègues de l’UNHCR Mauritanie se traduira également par l’organisation de rencontres bilatérales au cours desquelles la stratégie relative au retour et à la réintégration des réfugiés mauritaniens devra être peaufinée. Il est également planifié d’impliquer les organismes régionaux (notamment l’Union Africaine) dont le plaidoyer pourrait être déterminant en vue d’emmener les différentes parties à s’impliquer de manière plus effective.
Les cas pour lesquels la réinstallation serait la solution la plus appropriée continueront d’être examinés et ceux-ci seront suivis en vue d’un accès effectif à cette solution durable
2016