Au 30 septembre 2016, le Burundi compte officiellement 55 324 réfugiés et 3 094 demandeurs d’asile. Il compte aussi quelques 974 personnes à risque d’apatridie selon la vérification de septembre-octobre 2016 (ce chiffre était de 1 302 depuis 2013) et 57 926 nouvelles personnes déplacées internes (selon le DTM de septembre 2016) en plus des 77 804 anciens déplacés internes des années 90 qui se trouvent encore sur les sites. On estime que 99% de la population réfugiée vivant au Burundi est majoritairement originaire de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment de la région du Sud Kivu (89 %). Plus de la moitié de la population réfugiée vivant au Burundi sont des femmes (52%). Environ 62 % des réfugiés vivent dans quatre camps (Musasa, Gasorwe, Bwagiriza, Kavumu). Tandis que le reste (39%) réside essentiellement en milieu urbain.
Réfugiés : le chiffre de planification de 2017, en tenant compte de la population réfugiée actuelle, des retours probables vers la RDC, des éventuels départs des réfugiés dans les pays de réinstallation et des nouvelles arrivées est estimé à 80 000 personnes. En 2015, 1 829 réfugiés sont partis pour les pays de réinstallation. En 2016, l’objectif est de soumettre les dossiers de 2 500 personnes pour intégrer des pays de réinstallation. La même cible sera généralement gardée pour 2017. Par ailleurs, 35 réfugiés congolais vivant au Burundi sont rapatriés spontanément en RDC et plus particulièrement deux d’entre eux par un retour facilité. Quelques 13 000 ressortissants congolais pourraient demander l’asile au Burundi en cas d’instabilité dans leur pays en 2017.
Rapatriés : Du 1er janvier 2015 au 29 février, seulement 11 individus ont été rapatriés au Burundi. A ceux-là il faut ajouter quelque 25 000 rapatriés spontanés de la dernière crise de 2015. En 2017, 25 000 rapatriés spontanés pourraient arriver au Burundi, principalement de la Tanzanie.
Personnes à risque d’apatridie : 1 302 ressortissants omanais sont à risque d’apatridie au Burundi. Toutefois, le Gouvernement du Burundi reste ouvert à une solution durable notamment en leur octroyant la nationalité burundaise. Au courant de 2016, un exercice de vérification des Omanais vivant au Burundi pourrait être réalisé. A part les anciennes personnes déplacées internes (PDIs), issues de la crise de 1993, vivant dans les camps, on estime que 61 000 nouvelles PDIs, engendrées par la situation sécuritaire depuis 2015, vivent dans les familles d’accueil.