Enregistrement continu
L’enregistrement continu a été effectif tout au long de l’année 2015 pour l’ensemble des réfugiés vivant au Burkina Faso. L’opération a clôturé l’année avec un effectif total de 34 160 réfugiés et demandeurs d’asile dont les réfugiés maliens estimés à 33 574, représentent 98 % du nombre total des réfugiés et demandeurs d’asile. L’enregistrement des nouveaux réfugiés, l’établissement des actes de naissances, les réactivations, le renouvellement des attestations, des cartes d’identité et des cartes de ration ont constitué les principales activités de l’enregistrement continu. Au niveau des réfugiés maliens, le standard a été presque atteint, avec 94,37 % de couverture. Pour des raisons sécuritaires, la mise à jour des données pour les réfugiés maliens hors camps n’a pas été totalement couverte, d’où le gap de 5,67 %. Dans le cadre du renforcement de capacité et comparativement aux années précédentes, le HCR a initié un projet d’installation du logiciel ProGres à la CONAREF avec la propriété des données sur les demandeurs d’asile urbains et les réfugiés maliens.
Caractère civil et humanitaire des camps
La sécurité des camps et des réfugiés sont des éléments primordiaux dans l’application des clauses de la protection internationale. En effet, quelques incidents mineurs de sécurité dans les camps ont été rapportés en 2015. Afin de mitiger ces risques, une équipe d’agents de sécurité composée de 40 agents ont assuré la sécurité des camps et leurs alentours. Deux formations ont été organisées au profit de ces agents. Dans les hors camps, une formation sur la protection internationale a été organisée pour 40 gendarmes et policiers dont 20 dans le Soum et 20 autres dans l'Oudalan. Compte tenu de l’étendue du camp de Mentao, il est envisagé une augmentation du nombre d’agents et de postes de control en 2016.
Cohabitation pacifique
L’année 2015 a été marquée par quelques incidents de cohabitation entre les populations hôtes et les réfugiés vivant au sahel, notamment sur le partage des ressources. A titre d’exemple, il a été rapporté des cas de dégradation des champs des autochtones par les animaux des réfugiés et une coupe abusive de bois par les réfugiés. A cet effet, des campagnes de sensibilisation ont été organisées sur la coexistence pacifique, ce qui a permis de toucher 3749 personnes. La coexistence pacifique a été aussi renforcée par l’accès gratuit des autochtones et réfugiés aux services de santé et à l'eau potable dans les camps. Concernant les hors camps, 177 familles sinistrées dont 162 familles de réfugiés et 15 familles hôtes ont reçu des bâches ; 6 groupements féminins composés chacun de 12 à 25 femmes parmi lesquelles 5 réfugiées ont bénéficié de projets générateurs de revenus d’embouche ovine et bovine ; 02 forages ont été réalisés par l'UNICEF aux alentours du camp de Mentao au profit de la population hôte.