Pakistan - Résumé du plan 2017

2017

Contexte opérationnel 

Fin 2017, le Pakistan accueillait près d’1,4 million de réfugiés afghans enregistrés, détenteurs de cartes d’enregistrement. Quelque 58 000 réfugiés afghans sont rentrés volontairement dans leur pays en 2017, avec l’assistance du HCR.
 
Le HCR a soutenu de manière proactive le Gouvernement du Pakistan dans la mise en œuvre de la Politique globale sur le rapatriement volontaire et la gestion des ressortissants afghans adoptée en février 2017. Cette politique vise à assurer la protection des réfugiés et la gestion des mouvements mixtes. Il y a eu deux décisions positives en ce sens : l’approbation d’un régime souple de visas pour différentes catégories d’Afghans et l’engagement de promulguer une législation nationale sur les réfugiés. Une troisième décision — la délivrance de documents aux Afghans sans papiers résidant au Pakistan — a constitué une étape clé dans la mise en place d’une réponse plus globale et plus durable pour la gestion des questions de migrations au Pakistan.
 
Le HCR a poursuivi son étroite collaboration avec la Banque mondiale afin qu’une partie des fonds destinés aux pays d’accueil de réfugiés soit allouée au Pakistan et de lui permettre  de réduire la pression exercée sur les services et les infrastructures des communautés d’accueil.

Tendances démographiques

À la fin de l’année, quelque 1 393 100 réfugiés enregistrés vivaient au Pakistan, un nombre en légère progression par rapport aux quelque 1 353 000 réfugiés enregistrés à la fin de l’année 2016. Presque tous les réfugiés sont originaires d’Afghanistan. En outre, il y avait près de 174 400 déplacés internes, et près de 282 000 déplacés internes avaient regagné leur lieu d’origine à la fin de l’année.
 
Le HCR a dirigé le groupe sectoriel des abris d’urgence et des articles non alimentaires et fourni, au sein du groupe sectoriel de la protection, un appui technique aux Autorités chargées de la gestion des catastrophes dans les zones tribales sous administration fédérale. En outre, l’organisation a soutenu les déplacés internes et les déplacés de retour par le biais d’équipes de protection mobiles et de bureaux des réclamations.

Chiffres clés

  • 100% des personnes relevant de la compétence du HCR ont eu accès aux services de santé primaire
  • 52 760 enfants ont été enregistrés et ont reçu des documents dans le cadre de procédures ordinaires d’enregistrement des naissances
  • 52 550 enfants ont été scolarisés dans le primaire
  • 60 structures scolaires ont été construites ou améliorées
  • 20 litres d’eau potable par personne et par jour ont été mis à disposition

 

Principales réalisations

  • Le HCR a continué de soutenir la coordination régionale de la mise en œuvre de la Stratégie de recherche de solutions pour les réfugiés afghans (SSAR).
  • Dans le cadre du programme pour les zones accueillant des réfugiés ou touchées par leur présence (RAHA), 34 projets ont été exécutés en 2017, au bénéfice de 500 000 personnes dont 31 pour cent de réfugiés afghans dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’eau, des infrastructures et des moyens de subsistance.
  • Dans le cadre du programme RAHA, la priorité a été accordée en particulier à l’autonomisation des jeunes, via des formations techniques et professionnelles assurées dans des établissements agréés par l’État et attestées par des certificats reconnus, utilisables à la fois en Afghanistan et au Pakistan.
  • L’enregistrement des naissances, la délivrance de certificats de naissance et la distribution de cartes d’enregistrement aux enfants âgés de cinq ans et plus sont restés au premier plan des priorités.  En complément des centres délivrant des cartes d’enregistrement, trois équipes d’enregistrement mobiles ont été déployées dans les provinces du Baloutchistan, du Khyber Pakhtunkhwa et du Pendjab.

Besoins non satisfaits

  • Une plus grande attention des donateurs est nécessaire pour aider les autorités locales à travers le pays et le ministère de l’Éducation à accroître la scolarisation des enfants réfugiés dans les établissements publics pakistanais.
  • La réduction des ressources a nui aux activités d’aide juridique et au travail de proximité en milieu urbain, ainsi qu’aux activités spécifiques orientées sur la prévention et la réponse concernant les violences sexuelles et de genre et sur les besoins de protection globaux des enfants.
  • De nombreuses structures de santé continuaient de manquer d’équipements médicaux. De plus, beaucoup de communautés afghanes et d’accueil n’ont pas eu accès à des installations adaptées d’alimentation en eau potable, ce qui a accru le risque d’apparition d’épidémies.