Malaisie - Résumé du plan 2015

2015

Contexte opérationnel en 2015

  • La Malaisie n’est signataire ni de la Convention de 1951 ni de son Protocole de 1967 et n’a pas de cadre législatif et politique pour les réfugiés.
  • Elle n’est pas non plus partie aux Conventions de 1954 et 1961 sur l’apatridie.
  • Les réfugiés et les demandeurs d’asile, y compris des enfants, continuent d’être traités comme migrants illégaux et sont vulnérables à l’arrestation et à la détention.
  • Les réfugiés et les demandeurs d’asile ne peuvent pas non plus bénéficier des possibilités d’emploi légal et sont donc poussés vers le secteur informel, ce qui les expose à des risques de protection, notamment l’exploitation et le harcèlement, et limite leur accès aux services essentiels durables.

Tendances démographiques en 2015

  • Fin décembre 2015, 156 342 personnes relevant de la compétence du HCR se trouvaient en Malaisie. Près de 92 pour cent d’entre elles étaient originaires du Myanmar, principalement des Rohingyas.
  • Pendant l’été 2015, des mouvements maritimes mixtes en provenance du golfe du Bengale et de la mer d’Andaman ont entraîné près de 1 100 arrivées en Malaisie. La situation a continué de poser de graves problèmes de protection après la détention indéfinie de près de 370 réfugiés appartenant à ce groupe. Des solutions durables n’ont pas encore été trouvées pour cette population.

Réalisations

  • En 2015, 127 centres d’apprentissage communautaire en Malaisie ont été soutenus et 48 pour cent des garçons et filles ont eu accès à l’enseignement primaire et secondaire. De plus, 155 réfugiés ont pu entrer dans l’enseignement supérieur, en vertu d’accords passés avec cinq universités dans le pays.
  • En 2015, le HCR a préparé le terrain pour une stratégie complète destinée à élargir l’espace de protection et proposer des solutions durables aux réfugiés, en consolidant les mécanismes de protection  communautaire, les initiatives d’autosuffisance et les activités de renforcement des capacités pour les organisations communautaires et les ONG.
  • Le Haut Commissariat a mis au point un nouveau dispositif de traitement des cas qui répond mieux aux besoins de protection des réfugiés.
  • Le HCR a prodigué une assistance technique à une ONG locale pour conclure une opération de localisation des populations apatrides en Malaisie occidentale.
  • Des évaluations participatives ont été réalisées avec 11 285 individus, dont 20 pour cent de femmes et de filles. Leurs résultats ont étayé la planification et la conception du plan d’opération du HCR. 

Besoins non satisfaits

  • Une proportion croissante de réfugiés vulnérables, spécialement des Rohingyas, a continué à connaître des problèmes de protection en raison du manque d’options de séjour légal en Malaisie.
  • Davantage de personnes relevant de la compétence du HCR sont demeurées plus longtemps sans être enregistrées, ce qui les expose à des risques accrus d’arrestation et de détention.
  • La capacité du HCR à surveiller, visiter et enregistrer les cas dans les centres de détention pour immigrants est demeurée limitée. Avec les nouvelles arrivées, le Haut Commissariat a continué de faire face à des retards dans tous les domaines, notamment au niveau de l’enregistrement, de la détermination du statut de réfugié, de la protection de l’enfant ainsi que de la prévention et du traitement de la violence sexuelle et sexiste.