Érythrée - Résumé du plan 2019

2019

Environnement opérationnel

 
En 2019, le contexte opérationnel en Érythrée devrait changer en particulier à la suite des évolutions politiques entre l’Érythrée et l’Éthiopie et dans la Corne de l’Afrique en général. Dans ce contexte, l’apaisement des relations avec l’Éthiopie et les pays voisins offre un potentiel de changement, avec des conséquences pour le retour et la réintégration des Érythréens. Cela pourrait également avoir un impact ultérieur sur ceux qui quittent l’Érythrée en tant que réfugiés ou migrants.
 
L’accent continuera d’être mis sur la recherche de solutions durables pour les réfugiés actuels tout en impliquant le gouvernement dans l’intégration des rapatriés. A cette fin, un plan stratégique à deux volets a été élaboré. Celui-ci nécessite un engagement renforcé sur différents fronts, avec du personnel et des ressources supplémentaires. Le déploiement de cette approche à deux volets a déjà commencé et il sera accéléré en 2019.
 
Le HCR poursuivra sa collaboration avec l’Équipe de pays des Nations Unies et participera régulièrement à la mise en œuvre du Cadre de coopération du plan stratégique (SPCF) quinquennal (2017-2021). Le SPCF est censé servir de plateforme pour une collaboration et une coordination améliorées avec les ministères du gouvernement et les agences des Nations Unies.
 
En raison de restrictions, l’environnement opérationnel pour les agences des Nations Unies reste difficile mais il n’entrave pas les activités quotidiennes. Le HCR a réussi à poursuivre son opération dans le cadre d’un accord avec le Bureau pour les affaires de réfugiés (ORA), le partenaire gouvernemental, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et d’autres ministères spécialisés, ainsi que des agences des Nations Unies. Les relations avec les ministères de la Santé et de l’Éducation ont été renforcées dans le cadre des efforts actuels visant à intégrer les services pour les réfugiés dans les systèmes nationaux.
 

Priorités clés

 
Alors que des solutions durables sont en suspens, en particulier l’arrêt des visas de sortie pour les réfugiés somaliens enregistrés pour le rapatriement volontaire, l’opération souhaite mettre l’accent sur le renforcement de l’intégration socio-économique et de la protection en attendant la mise en œuvre des solutions durables destinées aux réfugiés somaliens dans le camp d’Umkulu. Ainsi, la priorité sera donnée à la construction d’abris plus permanents ou de long terme pour certains foyers. De plus, l’allocation de petites subventions pour la création d’entreprises continuera de soutenir les efforts en cours visant à améliorer l’autosuffisance des réfugiés. La distribution d’une aide alimentaire et de services sociaux de base se poursuivra également. Un plan d’urgence est nécessaire en prévision du retour possible de réfugiés érythréens depuis certains pays, en particulier d’Éthiopie.
 
L’accent sera mis sur la protection communautaire, ce qui permet de réduire la dépendance envers les programmes en faisant en sorte que la communauté assume une plus grande responsabilité de protection en son sein. Cela reflète aussi les besoins actuels de protection qui sont principalement d’ordre social, ce qui signifie que les changements nécessaires doivent partir de la communauté. Cette approche sera mise en œuvre par le biais d’activités de formation et de sensibilisation. Le gouvernement jouera un rôle important en tant qu’administrateur du camp d’Umkulu.

Chiffres clés :

  • 1 050 réfugiés urbains et issus des camps seront ciblés pour l’exploration et la mise en œuvre de solutions durables
  • 900 étudiants seront inscrits dans l’enseignement secondaire et supérieur
  • 150 personnes ayant des besoins spécifiques bénéficieront d’un soutien supplémentaire
  • 60 jeunes et enfants déscolarisés auront accès à une formation professionnelle
  • 50 foyers bénéficieront de petites subventions pour la création et le développement d’entreprises
  • 100% de la communauté sera ciblée pour des activités d’accompagnement et de sensibilisation afin de réduire le risque de violence sexuelle et de genre et d’améliorer la qualité de la réponse