Contexte opérationnel
L’environnement de protection des réfugiés et des demandeurs d’asile est demeuré limité en Érythrée en 2018, largement à cause de l’absence d’un cadre juridique et du fait que l’Érythrée n’est pas partie aux instruments internationaux ni régionaux relatifs aux réfugiés pas plus qu’à leurs cadres applicables. Néanmoins, le HCR espère que l’accord de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie, signé en juillet 2018, l’accord de coopération avec la Somalie et la levée des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU prépareront la voie pour les changements législatifs nécessaires. Il s’agit d’étapes importantes vers l’établissement de garanties contre le refoulement et la mise en place d’un accès à des solutions durables pour les réfugiés vivant dans les camps ou en milieu urbain.
Le HCR a travaillé en étroite coordination avec le Gouvernement érythréen, l’OIM et le bureau du HCR en Libye pour soutenir le retour volontaire des Érythréens depuis la Libye. Le processus en est encore à ses débuts et se déroule en se fondant sur les besoins, en raison de la nécessité d’obtenir l’accord du Gouvernement érythréen et de s’assurer que les rapatriements soient véritablement volontaires, tout en veillant à ce que le retour en Érythrée soit mené dans la sécurité et la dignité. De plus, le HCR souhaite s’assurer que le retour volontaire des Érythréens bloqués en Libye soit viable et accompagné de projets de réintégration qui bénéficieraient aussi bien aux rapatriés qu’aux communautés hôtes.
Tendances démographiques
Fin 2018, la population totale relevant de la compétence du HCR était de 2 273 personnes, dont 2 255 bénéficiaient d’une assistance. La majorité d’entre elles, quelque 2 148 personnes, sont originaires de Somalie, avec des groupes plus modestes venant du Soudan, de l’Éthiopie et du Soudan du Sud.
Chiffres clés
- 100% des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes ou allaitantes ont reçu un soutien nutritionnel mensuel
- 2 150 réfugiés vivant dans des camps ont reçu une aide alimentaire et 102 réfugiés urbains ont perçu des aides mensuelles en espèces à usages multiples
- 930 enfants et jeunes adultes ont été inscrits dans différents niveaux de l’enseignement, ce qui représente 96% des enfants en âge de fréquenter l’école. Les 4% restants n’étaient pas scolarisés
- 480 ménages ont reçu des articles non alimentaires comme des bidons d’eau, des matelas et des moustiquaires
- 170 personnes ont été référées à des centres de santé gouvernementaux pour des soins médicaux complémentaires
- 50 ménages réfugiés ont reçu des aides en espèces pour améliorer leurs moyens de subsistance
Principales réalisations
En 2018, le HCR a :
- Garanti que 100% des réfugiés vivant dans un camp et certains de ceux qui sont hébergés dans des villages de la communauté hôte autour du camp aient accès aux services de santé essentiels ;
- Maintenu une distribution mensuelle de 15 kg de farine, 1,5 kg de mélange blé-soja et 27 dollars par personne à tous les réfugiés dans les camps ;
- Versé à 20 ménages de réfugiés en milieu urbain une moyenne de 267 dollars par mois ;
- Amélioré le système d’alimentation en eau pour les réfugiés.
Besoins non satisfaits
- Les besoins de 475 ménages vivant dans des camps n’ont pas été satisfaits, notamment en matière d’éducation, de vêtements et d’autres articles non alimentaires, en raison des restrictions de financement.
- Les pénuries d’eau sont demeurées un problème et le transport de l’eau par camion est devenu trop coûteux pour que l’opération le maintienne.
- Cinq individus avec des maladies chroniques comme le diabète n’ont pas pu recevoir de manière suivie le traitement dont ils avaient besoin, du fait de la disponibilité limité des médicaments dans le pays.