Kenya - Résumé du plan 2019

2019

Contexte opérationnel

En 2019, l’environnement de protection au Kenya est resté stable, malgré quelques difficultés.

Le Gouvernement du Kenya a renouvelé sa décision de fermer le camp de réfugiés de Dadaab d’ici août 2019 et le HCR a actualisé le « Plan d’action pour la fermeture de Dadaab » de 2016 pour trouver des solutions. Les réfugiés non somaliens ont été transférés de Dadaab à Kakuma et plus de 4000 réfugiés éthiopiens ont exprimé la volonté de rentrer dans leur pays, ce qui devrait démarrer en 2020.

Le Kenya est resté le seul pays de la région à accorder l’asile et un soutien aux réfugiés présentant des demandes fondées principalement sur leur statut LGBTI.

Le gouvernement a également tenu ses engagements visant à remédier à l’apatridie, en progressant notamment vers le respect de sa promesse d’octroyer la nationalité à la communauté shona d’ici 2020, et d’adhérer aux deux conventions relatives à l’apatridie d’ici 2021.

Tendances démographiques

Le pays continuait d’accueillir près de 489 700 réfugiés et demandeurs d’asile, ainsi qu’environ 18 500 personnes apatrides en 2019. Il a aussi accueilli plus de 27 100 nouveaux arrivants, principalement originaires de la République démocratique du Congo (RDC), de Somalie et du Soudan du Sud au cours de l’année.

Environ 16% des réfugiés (78 900) résidaient en zone urbaine, tandis que 84% (410 835) vivaient dans des camps. La population réfugiée était constituée de 55% d’enfants et de 50% de femmes et de filles. Plus de la moitié de la population réfugiée avait la nationalité somalienne.

Malgré une projection de 16 000 rapatriements en 2019, seuls 2300 ont eu lieu, et 3900 autres réfugiés ont été réinstallés dans des pays tiers.

Chiffres clés

  • 100% des réfugiés ont eu accès à des services de soins de santé primaire, avec plus de 8 000 foyers inscrits au Fonds national d’assurance maladie.
  • 107 750 réfugiés ont été scolarisés dans l’enseignement primaire dans tout le pays, soit 50% des enfants en âge d’être scolarisés.
  • 27 130 nouveaux arrivants ont été enregistrés par le Secrétariat chargé des questions de réfugiés.
  • 2 330 personnes ont bénéficié d’une assistance pour rentrer dans leurs pays d’origine.

Principales réalisations

  • L’opération a continué de suivre l’avancement du projet de loi de 2019 sur les réfugiés et de plaider pour son adoption.
  • Le HCR a lancé le programme intégré de développement socio-économique de Garissa pour soutenir une croissance économique inclusive, la cohésion sociale et la durabilité dans les zones d’accueil de réfugiés du pays. 
  • Le HCR a continué d’aider le Ministère de l’Éducation à développer une politique et des programmes visant à inclure les réfugiés et les demandeurs d’asile dans le système éducatif national. Un projet de politique a été finalisé et l’élaboration d’un plan de mise en œuvre pluriannuel chiffré était en cours. Les réfugiés et les demandeurs d’asile ont également été inclus dans le Plan stratégique pour le secteur de l’éducation nationale (2018-2022).
  • La collaboration avec le secteur privé a notamment consisté à faciliter l’accès de la Société financière internationale, la création d’un fonds de développement Kakuma/Kalobeyei pour attirer le secteur privé et la mise en place d’un ‘guichet unique’ pour faciliter l’octroi de licences commerciales.
  • L’application du Cadre d’action global pour les réfugiés s’est poursuivie avec la mise en œuvre de projets phares dans le cadre du Plan socio-économique intégré de Kalobeyei.

Besoins non satisfaits

L’opération n’ayant été financée qu’à hauteur de 59% en 2019, le niveau d’assistance fourni a été quelque peu limité.

  • Avec 50 000 demandeurs d’asile dans l’attente de la détermination de leur statut et dépourvus de cartes d’identité, les personnes relevant de la compétence du HCR ont rencontré des difficultés pour accéder aux services sociaux.
  • Les possibilités d’inclusion socio-économique et les solutions durables ont continué d’être problématiques pour un nombre croissant de réfugiés LGBTI et de réfugiés ayant des besoins spécifiques.
  • À Dadaab, la priorité a été accordée au rapatriement des réfugiés somaliens à la suite de la directive du Gouvernement kenyan visant à fermer ce camp de réfugiés. La fourniture de services essentiels et de base, la réhabilitation environnementale et les activités de nettoyage du camp ont été limitées.
  • Les interventions dans le secteur de l’énergie et des méthodes de cuisson adaptées n’ont pas été mises en œuvre et l’utilisation du bois de chauffage a continué.