CHIFFRES DE PLANIFICATION CLÉS POUR 2021
- 55 000 individus auront accès à des abris d’urgence ou de transition.
- 19 400 ménages recevront des articles de secours essentiels.
- 2 300 personnes exposées à risque accru percevront une aide unique en espèces à usages multiples ou un soutien en nature dans l’État kachin et le nord de l’État shan.
- 270 projets de coexistence pacifique seront mis en œuvre dans les régions de retour potentiel des réfugiés ou déplacés internes.
RÉSUMÉ DU PLAN 2021
Environnement opérationnel
L’environnement de protection dans l’ensemble du Myanmar et les perspectives de solutions pour les personnes relevant de la compétence du HCR continueront d’être difficiles, en dépit des tentatives du pays pour progresser dans le processus de paix, réformer les lois et politiques, renforcer les droits de l’homme et la protection des civils, répondre aux revendications des ethnies minoritaires et trouver une solution durable à la crise rakhine.
Au sud-est du Myanmar, le HCR prévoit de faciliter le retour d’un petit nombre de réfugiés depuis la Thaïlande, au lieu de retours à grande échelle. L’organisation espère également redynamiser la mise en œuvre d’une stratégie transfrontalière comprenant des solutions multiples.
L’insécurité qui continue de régner dans le nord-est du pays, malgré des négociations de paix, pourrait provoquer de nouveaux déplacements dans l’État kachin et le nord de l’État shan. Si cette situation exclut la possibilité de retours de déplacés internes de grande envergure, des solutions à petite échelle, principalement initiées par les intéressés eux-mêmes et encouragées par la société civile et les organisations de déplacés internes, resteront la tendance. Le HCR travaillera aussi pour soutenir le Gouvernement du Myanmar dans ses approches concernant la Stratégie nationale de relocalisation des déplacés internes et de fermeture des camps de déplacés internes.
Dans l’État rakhine, l’environnement de sécurité restera globalement précaire, avec des perspectives limitées en termes de solution politique. Cela pourrait provoquer de nouveaux déplacements internes de minorités ethniques de l’État rakhine et d’ailleurs, et exacerbera les risques de protection préexistants des quelques 600 000 Rohingyas apatrides. Des progrès dans l’application des recommandations de la Commission consultative sur l’État rakhine seront nécessaires en vue d’élargir l’accès aux droits ainsi que la liberté de mouvement des Rohingyas dans l’État rakhine, et d’améliorer les perspectives de retour des déplacés internes et réfugiés rohingyas.
En juin 2020, le Gouvernement du Myanmar, le HCR et le PNUD ont prolongé d’un an leur accord tripartite. L’accord vise à soutenir les activités du Gouvernement pour créer des conditions propices au retour volontaire et durable, dans la dignité et la sécurité, des réfugiés depuis le Bangladesh.
En 2021, le HCR intensifiera ses efforts pour élargir les partenariats avec le Gouvernement du Myanmar, de même qu’avec les acteurs humanitaires, du développement et de la consolidation de la paix. Il tirera parti de l’impulsion et des occasions crées par les élections générales de novembre 2020.
La pandémie de COVID-19 et les mesures préventives mises en place pour contenir la propagation du virus, comme les ordres de confinement et les limitations de déplacement et de rassemblement, continueront d’avoir un impact sur les visites de terrain et sur la fourniture de services et d’aggraver les problèmes d’accès préexistants.
Principales priorités
En 2021, le HCR se concentrera sur les activités suivantes :
- Faciliter la fourniture d’une protection et d’une aide d’importance vitale par le suivi de protection et les services de proximité ; renforcer le recueil de données pour permettre une analyse cohérente et un plaidoyer fondé sur des données réelles ; et assurer efficacement la coordination et les prestations opérationnelles rigoureuses dans les principaux domaines de sa compétence : protection, abris, articles non alimentaires ainsi que coordination et gestion interagences des camps ;
- Contribuer à l’amélioration des cadres politiques/juridiques en collaborant avec des acteurs clés afin d’accroître la sensibilisation et d’atténuer les violations des droits concernant la protection des civils, l’accès aux documents d’état civil, la citoyenneté, la liberté de mouvement ainsi que l’accès au logement, aux terres et à la propriété ;
- Promouvoir des voies progressives vers des solutions durables par le biais d’approches à moyen et long terme visant à créer des conditions propices au retour volontaire et durable, dans la sécurité et la dignité ; et renforcer la résilience et la cohésion des communautés par des projets communautaires dans les zones potentielles de retour des réfugiés et des déplacés internes. Dans l’État rakhine, cela supposera d’étendre les activités dans le cadre de l’accord tripartite avec le Gouvernement du Myanmar et le PNUD, de sorte que toutes les communautés aient un meilleur accès à l’éducation, aux moyens de subsistance et aux soins de santé. Le HCR encouragera aussi le dialogue sur le rapatriement entre les Gouvernements du Bangladesh et du Myanmar. Dans le sud-est du Myanmar, l’organisation facilitera la mise en œuvre d’une stratégie transfrontalière comprenant des solutions multiples pour les réfugiés originaires du Myanmar en Thaïlande, en aidant le Gouvernement du Myanmar à accélérer la vérification préalable de nationalité, en collectant des informations sur les conditions de retour et en facilitant le processus de rapatriement ;
- Renforcer les capacités et fournir un soutien technique au Gouvernement du Myanmar, aux acteurs humanitaires et du développement, à la société civile et aux communautés pour mettre en place un environnement de protection favorable et inclusif, trouver des solutions durables pour les personnes relevant de sa compétence et résoudre l’apatridie.