En 2017 la stratégie de réponse pour ce groupe de population s’insèrera davantage dans la recherche de solutions durables que dans la réponse humanitaire mise en œuvre en 2016. Cependant, les activités liées à la protection des civils demeureront une priorité. L’assistance aux communautés devra se faire de sorte à encourager le retour si les conditions de sécurité le permettent. Le suivi de protection et la surveillance des zones de retour permettront de renseigner sur les conditions dans les zones d’origine ou de résidence des PDIs et ainsi de renforcer la stratégie de protection. Des ateliers sur la cohabitation pacifique viseront les communautés de retour et l’approche participative permettra de créer de la confiance en travaillant sur l’esprit d’initiative collective.
Concernant les déplacés provoqués par des catastrophes naturelles, l’approche inter-agences visant le développement des zones de retour doit être mise en œuvre. Le HCR apportera sa contribution au sein de l’Equipe Humanitaire Pays. En effet, le Plan de Réponse Humanitaire 2016 a placé la protection des personnes affectées par la crise politico-sécuritaire, en l’occurrence les PDIs, au centre de la stratégie de réponse. Cette approche consiste à appuyer le travail des acteurs humanitaires dans la mise en œuvre du Plan de Réponse Humanitaire. Ainsi, le HCR coordonne le module global de protection (avec les sous-groupes VSS etProtection de l’enfant) et co-dirige le module de coordination et de gestion des camps (CCCM) et le module global des abris d’urgence et des articles non alimentaires. Les objectifs du HCR visent l’amélioration de l’environnement de protection pour assurer le respect des droits des personnes à risque, un accès sûr et équitable aux services de protection, une assistance dans la communauté à travers les mécanismes d’autonomisation et des mécanismes communautaires de protection. La situation actuelle affecte fortement les capacités de déplacement des femmes, enfants, personnes âgées et minorités. Ces personnes étant moins représentées dans les structures décisionnelles officielles, elles feront spécifiquement l’objet des différentes interventions.
L’approche communautaire initiée en 2016 se poursuivra en 2017 ; elle a comme objectif de sauver des vies, réduire la vulnérabilité des communautés, et renforcer la résilience et la cohésion sociale pour une protection effective et des solutions durables. L’égalité basée sur le genre et la participation communautaire en sont les piliers. Ces activités seront complétées en 2017 par un renforcement des capacités des acteurs, ainsi que les projets communautaires à impact rapide dans 10 provinces ciblées avec comme résultat le renforcement de la protection par la présence et le plaidoyer. L’impact estimé pour les personnes relevant de la compétence du HCR se traduira par la réduction des risques de violation des droits de l’homme et l’appropriation des mécanismes communautaires de gestion des conflits et de protection, à travers le renforcement des mécanismes de gestion de conflits et la promotion de la cohésion sociale. L’objectif global de cette stratégie est de soutenir les communautés locales et le Gouvernement du Burundi pour assurer la vie, la dignité et le bien-être des personnes affectées par la crise politique et sécuritaire, ainsi que les catastrophes naturelles.
Les contraintes majeures lors de la mise en œuvre du retour volontaire seront la stabilité des zones de retour et leur viabilisation en termes d’infrastructures communautaires et d’opportunités économiques. En effet, la majorité des PDIs ont été accueillis dans les familles des quartiers moins touchés par les incidents sécuritaires ou dans les régions de l’intérieur du pays perçus comme plus sécurisés. Leur identification pour une quelconque réponse devient difficile notamment à cause de la non-reconnaissance de ce groupe par les autorités et de la crainte de ces personnes de se faire identifier.