Child protection

2016

En 2014, 4 314 enfants ayant des besoins spécifiques sont enregistrés dans la base de données, dont 192 enfants non-accompagnés (ENA) et 2 180 enfants séparés (ES). Dans les camps et en milieu urbain, les enfants sont victimes de violences, abus et négligences. La délinquance juvénile, la maltraitance des ENA/ES dans les familles d’accueil et des enfants dans leurs familles biologiques, le travail des mineurs, l’exploitation sexuelle des filles et le recours au sexe de survie dû au manque de moyens financiers des parents ou des tuteurs, les mariages précoces, les grossesses qui en découlent et l’abandon scolaire, ainsi que la non-scolarisation des enfants réfugiés en milieu urbain à cause de la langue d’enseignement (Kirundi) sont des problèmes soulevés lors des consultations globales des bénéficiaires (AGDM). L‘absence des tuteurs des camps a été notée. Cet absentéisme entraine l’abandon des enfants sous tutelle à la surveillance d’autres enfants. En revanche, les missions de régularisation de statut dans les camps ont permis l’octroi du statut de réfugié aux enfants, et donc davantage de réunifications familiales. La procédure de référencement des cas de recherche familiale a été clarifiée entre les différents acteurs, ainsi que les délais raisonnables accordés aux recherches, notamment pour les enfants inclus dans des cas de réinstallation. De plus, le formulaire inter-agence est l’outil de protection privilégié qui permet de lancer la demande de recherche familiale avant le transfert de l’enfant vers le camp. Dans le cadre de la protection des enfants, les évaluations de meilleur intérêt (BIA) leur sont établies par l’ONG IRC. Le processus de détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant (BID/DIS) a été renforcé avec le renforcement des capacités du staff local. Cependant, l‘arriéré des BIDs reste important (284 BIDs en attente pour des besoins de réinstallation). Un plan d’action a été développé comprenant le développement d’une stratégie pour la prise en charge alternative en collaboration avec l’UNICEF et le Gouvernement, ainsi que le système de référencement entre les ONGs et le HCR. Par ailleurs, un projet pilote sur le renforcement de la protection des familles présentant des vulnérabilités particulières sera mis en œuvre par IRC en 2015. Il combinera à la fois les Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (VSLA, groupements de femmes) et des séances de formation sur les compétences parentales. Les bénéficiaires seront sélectionnés sur le double critère de vulnérabilité appliqué aux enfants et parents/tuteurs. Ainsi, le projet ciblera les plus vulnérables et leur garantira une meilleure protection contre les risques pré-identifiés. Le but est de renforcer les capacités de prise en charge des parents et tuteurs vulnérables, s’occupant d’enfants à besoins spécifiques. Les bénéficiaires du projet  relatif aux activités génératrices de revenus seront inclus dans la mutuelle de santé en milieu urbain. Dans le même ordre d’idées, un renforcement des activités des jeunes est à mettre en œuvre notamment dans des domaines de la formation professionnelle et continue et des activités communautaires de socialisation (théâtre, accès aux TIC, mouvements associatifs, etc.). La continuité du projet sera assurée en 2016 par les groupes formés en 2015 et la responsabilité de la continuité sera assurée par la communauté dans son ensemble. Concernant la recherche familiale en RDC, le HCR Burundi priorisera sa coopération avec les bureaux du HCR du Nord Kivu et Sud Kivu, afin de mettre en place un système de recherche et de vérification alternatif à celui développé avec le CICR (système de référencement). Il est aussi envisagé des mécanismes de référencement de certains cas vers l’UNICEF pour la diversification des canaux de recherche familiale.